Andrew Hull Foote
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Andrew Hull Foote, né le à New Haven et mort le à New York, est un amiral de l'United States Navy américain.
Il se fait remarquer pour son service pendant la guerre de Sécession et pour sa contribution à plusieurs réformes navales dans les années précédant la guerre. Lorsque la guerre éclate, il est nommé au commandement de la flottille de canonnières de l'Ouest (Western Gunboat Flotilla), prédécesseur de l'escadron du fleuve Mississippi (Mississippi River Squadron). À ce poste, il a dirigé les canonnières lors de la bataille de Fort Henry. Pour ses services au sein de la Western Gunboat Flotilla, Foote est l'un des premiers officiers de marine à être promu au nouveau grade de contre-amiral (rear amiral)[note 1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Andrew Hull Foote nait à New Haven, dans le Connecticut, fils du sénateur Samuel A. Foot (ou Foote) et d'Eudocia Hull[1]. Enfant, il n'est pas réputé pour être un bon élève, mais il manifeste un vif intérêt pour la mer[2]. Son père fait un compromis et l'inscrit à l'Académie militaire de West Point, dans l'État de New York[3].
Six mois plus tard, en 1822, il quitte West Point et accepte une nomination en tant que midshipman dans la United States Navy[3].
Service naval d'avant la guerre de Sécession
[modifier | modifier le code]Entre 1822 et 1843, Foote sert dans les Caraïbes, le Pacifique et la Méditerranée, sur la côte africaine et à l'arsenal maritime de Philadelphie (Philadelphia Navy Yard). Il débute comme aspirant sur le USS Grampus. En 1830, il est nommé lieutenant et est stationné en Méditerranée[2]. En 1837, Foote fait le tour du monde à bord du USS John Adams. Après avoir servi en mer, Foote est nommé responsable de l'asile naval de Philadelphie (Philadelphia Naval Asylum). Après avoir servi sur terre, il retourne en mer et organise une société de tempérance à bord du USS Cumberland[2]. Ce groupe se transforme en un mouvement qui permet de mettre fin à la politique de fourniture de grog au personnel de la marine américaine[4].
De 1849 à 1851, Foote commande le USS Perry, croisant dans les eaux au large de la côte africaine. Il participe activement à la suppression de la traite des esclaves dans cette région[2]. Cette expérience le persuade de soutenir la cause de l'abolition et, en 1854, il publie un livre de 390 pages intitulé Africa and the American Flag. Dans ce livre, l'amiral Foote décrit la géographie du continent africain, les coutumes de nombreux peuples africains, l'établissement de colonies américaines en Afrique, la traite des esclaves et ses méfaits et la nécessité de protéger les citoyens américains et le commerce à l'étranger. Il devient également un orateur fréquent sur le circuit abolitionniste[2].
Foote est promu commandant en 1856 et prend le commandement du USS Portsmouth dans l'escadron des Indes orientales (East India Squadron). Dans le cadre de ce commandement, Foote se voit confier la mission d'observer les opérations britanniques contre Canton, en Chine, pendant la deuxième guerre de l'opium. Cette mission lui vaut d'être attaqué par des batteries côtières chinoises[2]. Foote dirige un groupe de débarquement qui s'empare des forts de barrage le long de la rivière des Perles en représailles à l'attaque[5], ce qui entraîne une brève occupation du territoire chinois par la marine américaine[2].
Foote retourne aux États-Unis en 1858 et prend le commandement du Brooklyn Navy Yard, à Brooklyn, un arrondissement de New York, poste qu'il occupe jusqu'au déclenchement des hostilités de la guerre de Sécession[2].
Vie personnelle et famille
[modifier | modifier le code]Alors que la guerre civile commence, Andrew Hull Foote écrit une lettre (voir image) à ses trois plus jeunes enfants le . Il y exprime son amour pour eux et le fait qu'il part à la guerre et risque d'être tué. Il termine par la phrase suivante : « Que Dieu vous accorde à tous de reposer enfin au ciel, mes chers enfants, c'est la prière de votre affectueux père. » L'année 1862 a été une période de grande perte personnelle pour Foote. Sept mois après la rédaction de cette lettre, son fils William Leffingwell meurt le , à l'âge de 13 ans. Plus tard cette année-là, sa fille Emily Frederica meurt à l'âge de 10 ans, le . Six jours plus tard, sa plus jeune fille Maria Eudocia meurt à l'âge de 7 ans. Foote et sa femme Caroline Augusta Street Foote avaient perdu trois enfants en 7 mois. Lorsque Foote meurt en 1863, il laisse derrière lui deux fils, Augustus Russell Street (16 ans) et John Samuel, et une fille adulte, Josephine, issue de son premier mariage avec Caroline Flagg. Caroline Augusta Street est morte deux mois après Foote, le . Le plus jeune fils, John Samuel, surnommé "Amiral Byng" par Foote, est orphelin à l'âge de quatre ans.
Guerre civile et mort
[modifier | modifier le code]Lorsque la guerre de Sécession débute en 1861, Andrew Hull Foote commande le chantier naval de New York (New York Navy Yard). Le , Foote est promu capitaine. De 1861 à 1862, Foote a commandé l'escadron du fleuve Mississippi (Mississippi River Squadron) avec distinction, organisant et dirigeant la flottille de canonnières dans plusieurs des premières batailles du théâtre occidental de la guerre de Sécession. Même si Foote est un officier de la marine américaine, la flottille de l'Ouest est sous la juridiction de l'armée de l'Union. Au début du mois de , alors qu'il a le grade d'officier général (l'équivalent du commodore moderne), il coopère avec le général Ulysses S. Grant contre Fort Henry sur la rivière Tennessee. Malgré de lourds dommages à l'une de ses canonnières, Foote parvient à soumettre rapidement le fort. Lorsque le commandant de la garnison confédérée, le brigadier-général Lloyd Tilghman, envoie un drapeau de trêve pour demander les termes de la reddition, Foote lui répond sans ménagement : « Non monsieur, votre reddition sera inconditionnelle ! »[6].
Quelques jours plus tard, Grant, avec trois divisions, et Foote avec sa flotte de cuirassés, ainsi que l'aide du capitaine Seth Ledyard Phelps et de sa flotte de navires de guerre à bardage de bois (Timberclad warship), se dirigent vers Fort Donelson sur la rivière Cumberland. Espérant une répétition du succès de Fort Henry, le général Grant incite Foote à attaquer les batteries fluviales du fort. Cependant, les canons de Fort Donelson sont mieux placés que ceux de Fort Henry. Trois des canonnières de Foote sont endommagées, dont le vaisseau amiral, le USS St. Louis ; Foote lui-même est blessé au pied[7]. Pour ses services aux forts Henry et Donelson, Foote reçoit les remerciements du Congrès (Thanks of Congress). Après avoir réparé sa flottille, Foote se joint au général John Pope dans une campagne contre l'île numéro dix (Island Number Ten) sur le fleuve Mississippi. En , Foote reçoit un deuxième Thanks of Congress, cette fois pour les batailles de Fort Henry, Fort Donelson et Island Number Ten[8].
Plus tard en 1862, Andrew Hull Foote est promu au rang de contre-amiral (rear admiral)[2]. En 1863, alors qu'il est en route pour prendre le commandement de l'escadron de blocus de l'Atlantique Sud (South Atlantic Blockading Squadron), il meurt subitement, terrassé par la maladie de Bright. Sa mort prématurée à New York choque la nation[9].
Il est enterré au cimetière de Grove Street (Grove Street Cemetery) à New Haven[10].
Hommages
[modifier | modifier le code]Trois navires ont été baptisés USS Foote en son honneur. Le Fort Foote de la guerre civile sur le Potomac[11], aujourd'hui un parc national, a été nommé en son honneur le 17 septembre 1863[12].
Foote Street NE (et Foote Place) à Washington, DC porte son nom, faisant partie d'une série de rues nommées pour des généraux de la guerre civile.
Publication
[modifier | modifier le code]Il est l'auteur de Africa and the American Flag en 1854.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Trois autres personnes ont été nommées en même temps que Foote mais se trouvaient plus haut sur la liste soumise au Congrès : David G. Farragut, Samuel Francis Du Pont et Louis M. Goldsborough (en).
Références
[modifier | modifier le code]- Hoppin 1874, p. 15.
- Davenport et Scudder 1919, p. 86-88.
- Hoppin 1874, p. 24-25.
- Hoppin 1874, p. 58-59.
- Hoppin 1874, p. 122.
- « Ulysses S. Grant: The Myth of 'Unconditional Surrender' Begins at Fort Donelson », sur American Battlefield Trust, (consulté le )
- Smith 2001, p. 138-142.
- Eicher 2002, p. 238.
- Hoppin 1874, p. 379.
- Crofut 1937, p. 592.
- Hoppin 1874, p. 209.
- General Orders No.313
Source
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Andrew Hull Foote » (voir la liste des auteurs).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) David J. Eicher, Civil War High Commands, Stanford University Press, (ISBN 9780804780353, lire en ligne)
- (en) James Mason Hoppin, Life of Andrew Hull Foote rear-admiral United States Navy, Harper & Brothers, New York, (lire en ligne)
- (en) Charles Benedict Davenport et Mary Theresa Scudder, Naval officers: their heredity and development, Carnegie Institution of Washington, (lire en ligne)
- (en) Florence S. Marcy Crofut, Guide to the history and the historic sites of Connecticut, vol. 2, Yale university press,
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) « Andrew Hull Foote », sur Find a Grave
- (en) history.navy.mil: DANFS biographie de Andrew Foote